Réguzon 2011 avec Corbier
Réguzon 2011 avec Corbier
Pas besoin de le clamer sur les toits, de coller des affiches et de passer des articles dans la presse locale. La fidélité et la confiance du public est telle que la salle est remplie dès que la date est annoncée. Les habitués ne manquent pas le Réguzon.
On ne chôme pas à la cuisine !
Bonne humeur et convivialité font partie de la réussite de la soirée.
Les serveurs du bar sont efficaces.
Le spectacle de ce 14ème Réguzon fera date. En effet, c'est Corbier qui est l'invité du Foyer Rural. Son nom est connu, mais ce qu'il fait n'a rien à voir avec les souvenirs que peuvent en avoir certains. C'est Corbier le troubadour, le chansonnier que l'on va entendre.
Corbier a tout de suite mis les choses au point "J'étais pas dans Dorothée, j'étais à côté ! " S'il a galéré après la période télé, il en est sorti sans faire de concession, refusant de chanter "avec une fleur entre les fesses".
Ses chansons sont des chroniques douces amères de notre "Joli monde" et de ses turpitudes qu'il dézingue avec allégresse. Son ironie mordante touche à chaque fois, que la cible soit le nucléaire ou la religion. Mais il sait aussi être tendre quand il chante l'amour.
Si les sujets sont graves, l'humour est toujours présent. On rit souvent car Corbier a l'art de dire des choses sérieuses sans les rendre ennuyeuses.
Il était accompagné de son fidèle guitariste Eric Gombart. Le public a pu apprécier le finesse de son jeu et ses solos ont été applaudis. Il a enrichi avec délicatesse l'univers sonore des chansons de Corbier avec qui existe une vraie complicité.
Leurs deux voies s'accordent parfaitement pour enchanter les spectateurs. Ils s'accompagnent aussi au ukulélé.
Corbier sait créer une vraie proximité avec le public, le sollicitant à de nombreuses reprises, soit pour le taquiner gentiment, soit pour le faire chanter.
Il alterne chansons longues et chansons courtes, une de ses spécialités. En quelques mots, parfois un seul, ses chansons flash déchaînent les rires. Corbier ne se prive pas de les terminer d'une pirouette insolente ou grivoise.
Le son était parfait grâce à Philppe Détot, notre technicien expérimenté.
Loin des autoroutes asseptisées du show-biz, Corbier a, pendant une heure et demie, entraîné le public sur des sentiers moins fréquentés, ceux de la chanson de qualité. Ce n'est qu'après plusieurs rappels qu'il est sorti de scène.
Corbier s'est donné comme but de distraire les gens sans les distraire de leur existence : mission accomplie avec brio !
"La différence avec la télé, c'est qu'il n'y a pas d'écran". C'est avec beaucoup de simplicité et de gentillesse qu'il s'est prêté au petit jeu des dédicaces de son dernier CD.
Plusieurs spectateurs ont tenu à la photo avec l'artiste. Un grand souvenir !
Le titre de son dernier CD (ou l'on retrouve Nucléaire, Les chanteurs de l'ossuaire, La louve) est "Presque parfait".
Attachant et généreux, Corbier est donc aussi adepte de l'autodérision.
Nous lui souhaitons bonne route et peut-être à une autre fois.
Crédits photos : Jean-René Siclet