LES AFFREUX !
LES AFFREUX : Vraiment affreux !
Le titre générique est bien représentatif de tous ces comportements décrits dans les différentes scènes de la création 2012 des Zurbains. Et c'est devant une salle copieusement remplie que la Compagnie doloise a joué.
Chacune des scènes présente des personnages hauts en couleurs. Les comédiens sont au meilleur de leur forme.
Pour passer à la télé, sous la baguette d'une présentatrice survitaminée, il faut "occuper le terrain !". Les concurrents sont prêts à tout.
De la difficulté d'avoir un fils handicapé pour cette mère à bout de nerf.
Le suicide et le rapport de ces 2 employées avec la mort mettent mal à l'aise.
Adopter, pas facile quand on vit seule, très seule.
Comment les parents réagissent-ils face à un ado qui s'émancipe ? Le conflit éclate et fait du bruit.
Un grand moment : une famille dégénérée comme on aimerait qu'il n'en existe plus.
Une péripatéticienne pétulante qui n'aime pas qu'on lui marche sur les pieds.
Un entretien d'embauche chez Aquaplouf pour 2 candidats expérimentés.
La force de la mise en scène de Chantal Mairet donne un spectacle sans temps mort, tendu de bout en bout, jusque dans les intermèdes, bien mis en valeur par les lumières d'Alain Aigle et l'univers musical de Claude Mairet.
A coup sûr dérangeant, "les Affreux" suscite la réflexion sur les comportements des hommes sous les contraintes de la société. Le spectacle est cruel, noir, violent mais drôle aussi. C'est son grand mérite, avoir réussi à montrer les faiblesses des hommes sans ennuyer. Bravo aux Zurbains !
Crédits photos : Jean-René Siclet.